Partir à la conquête d’un nouvel emploi n’est pas une tâche simple. Si vous êtes un immigrant en recherche d’emploi, les difficultés sont multipliées parce que chaque pays possède ses coutumes, ses valeurs et ses pratiques bien à elles.
Si vous venez d’arriver au Québec et que vous vous sentez désorienté par le marché de l’emploi, ne baissez pas les bras. Avec ces 17 conseils, vous vous sentirez mieux outillé pour affronter les recruteurs!
Envoyer son CV partout, c’est comme donner son numéro de téléphone à toutes les filles dans un bar. Vous finirez par vous éparpiller et oublier à quel endroit vous avez envoyé votre CV. Choisissez quelques entreprises à contacter, puis prenez-les en note.
Que vous soyez un immigrant en recherche d’emploi ou non, si vous êtes bien préparé, que vous avez visité le site web de l’employeur ainsi que ses médias sociaux, vous allez certainement vous démarquer. Le recruteur comprendra que vous êtes motivé et curieux.
Il est tentant de chercher un boulot plus facile d’accès quand on vient d’arriver au Québec. Cependant, une fois débuté, il sera difficile de quitter son emploi pour des raisons financières. Prenez le temps de chercher un travail dans votre secteur d’activité. Même si ça semble plus long, vous en sortirez gagnant.
En tant que nouvel arrivant, vous n’avez peut-être pas un réseau de contacts très élargi. Informez-vous sur les activités et événements liés à votre domaine. Vous ne trouverez peut-être pas d’emploi ce jour-là, mais vous vous bâtirez un réseau de contacts qui penseront à vous lorsqu’ils en auront l’opportunité.
De nos jours, les recruteurs vont souvent valider le CV qu’ils ont reçu en visitant le profil LinkedIn du candidat. Il est à votre avantage de créer un profil et de le rendre crédible. Inspirez-vous d’autres profils similaires au vôtre pour le bâtir. La photo doit être idéalement prise des épaules à la tête, afin que l’on puisse bien voir votre visage, sans non plus être en plan trop rapproché.
Il y a plusieurs aspects à privilégier lorsque vous créez ou vous songez à refaire votre CV. En voici quelques-uns plus spécifiques si vous êtes un immigrant en recherche d’emploi au Québec.
Bien que votre photo doit être sur LinkedIn, sur votre CV, abstenez-vous. Pratiquement aucun candidat ne met sa photo sur son CV au Québec. Nous sommes un peuple qui valorise l’humilité et la photo est souvent perçue comme étant narcissique. Alors même si vous ressemblez à Brad Pitt, ne mettez pas de photo.
Les recruteurs lisent votre CV en moins de 10 secondes, il est donc inutile d’ajouter trop de détails dans les tâches accomplies. Environ 3 à 5 tâches en format « bullet points » sont généralement suffisantes, que vous soyez immigrant ou non.
Même si vous venez tout juste d’arriver au Québec, vous avez sans doute participé à des activités qui méritent d’être mentionnées : cours de francisation, bénévolat, formations, cours spécialisés, événements de réseautage, etc. N’hésitez pas à les mettre sur votre CV et à en parler.
Le CV le plus long que j’ai reçu comptait 38 pages (et il était paginé!). Croyez-vous que je l’aie lu au complet? Généralement, en 2 pages, on résume l’essentiel. Au Québec, on aime les explications claires, nettes et précises.
Si vous êtes un nouvel immigrant en recherche d’emploi, l’une des premières étapes est de vous acheter (ou de débloquer) un téléphone avec un numéro québécois. Si vous affichez votre ancien numéro, l’employeur pourrait croire que vous n’êtes pas encore arrivé au pays, ce qui complexifie ses démarches et diminue vos chances de recevoir un appel.
La notion de bilinguisme n’est pas la même d’un pays à l’autre. Si vous cherchez longuement le bon mot à utiliser lorsque vous parlez dans une autre langue, vous n’êtes pas bilingue. Il n’y a aucun mal à ça! Soyez simplement honnête sur votre CV en écrivant par exemple, « anglais fonctionnel ». Si le bilinguisme est requis pour un poste, le recruteur verra rapidement si vous avez menti. Vaut mieux être honnête dès le départ.
Tel que mentionné précédemment, il est idéal de faire des recherches avant d’envoyer votre CV. Vous verrez de quel type d’entreprise il s’agit. S,i sur les photos d’entreprise, tous les employés sont en veston, mettez une chemise! Si au contraire, l’ambiance est décontractée, laissez votre cravate à la maison.
Au Québec, nous sommes généralement des gens chaleureux. En entrevue, vous devez garder un certain professionnalisme, mais n’hésitez pas à montrer votre personnalité, à être sympathique et même à faire des blagues. Si vous restez de glace et que vous jouez un personnage, le recruteur pourrait vous répondre qu’il n’y a pas de « fit » entre vous et la culture d’entreprise.
Ici, l’expérience et la personnalité priment sur l’éducation. Certes, nous recherchons des gens scolarisés dans certains domaines, mais accordons beaucoup moins d’importance à l’endroit où le diplôme a été obtenu que dans d’autres pays.
Oui, il se peut que la recherche soit longue et pénible, mais il ne faut pas le démontrer en entrevue. Si vous jouez la carte de la pitié, le recruteur ne sera pas plus tenté de vous embaucher. Au contraire, il pourrait trouver que vous manquez de confiance en vous. Montrez que vous êtes confiant, même dans les moments les plus difficiles. Restez positif lors de l’entrevue!
Si vous sentez que vous allez arriver plus tard que l’heure prévue par le recruteur, avisez-le et excusez-vous en arrivant. Même si vous prévoyez avoir seulement 5 minutes de retard, informez-le parce qu’il est très mal perçu de ne pas être à l’heure au Québec.
N’ayez pas peur de poser des questions! Il arrive bien souvent que les candidats n’ont pas de questions à la fin d’une entrevue. Pourtant, il s’agit d’une grande décision que de rejoindre une entreprise, il faut donc poser de bonnes questions pour savoir dans quel bateau vous souhaiter embarquer.
Des questions comme « Quelle serait une journée typique? » ou bien « L’équipe est composée de combien de personnes et quels sont leurs rôles? » démontrent votre motivation. Les questions liées au salaire et aux avantages sociaux doivent se poser à la toute fin pour prouver que vous êtes là pour « les bonnes raisons ».
Finalement, même dans les moments les plus décourageants, lorsque aucun employeur ne vous rappelle, lorsque vous redoublez d’efforts qui restent sans succès, n’abandonnez pas. Vous avez tout quitté pour venir vous installer dans un pays étranger, alors vous avez certainement la force de caractère pour trouver l’emploi de vos rêves.
Par Marianne Lemay, L’Œil du Recruteur
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Un article de Jobboom