Fêtes de Noël, vacances d’été… Avec la fin de chaque vacances vient son lot de tristesse, mais aussi de nouveaux objectifs pro’… Qu’on soit junior, senior, qu’on change régulièrement d’entreprise ou qu’on soit un salarié fidèle, on a tous besoin de tenir un cap et de se challenger. Or quand on une nouvelle année de travail vient de s’écouler, on ressent souvent l’envie de faire le bilan ! Alors comment procéder pour s’auto-évaluer ?
Regarder dans le rétroviseur et faire le bilan de l’année passée n’est pas ce qu’il y a de plus aisé. Comment poser un diagnostic sur soi-même et son travail ? Comment évaluer ses propres forces et faiblesses ? Et gérer sa subjectivité ?
Au préalable, pour la coach professionnelle Valérie Behar, il est primordial de « cadrer sa réflexion autour de grands domaines, au sein de chacun desquels on pourra s’auto-évaluer sur une échelle de 1 à 10. » Cette note permet d’identifier les domaines où l’on pêche, et de réfléchir à ce qu’on pourra faire de nouveau pour arriver à une meilleure note et atteindre nos objectifs. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à faire un bilan de fonctionnement pour chacun des thèmes ci-dessous. Il vous permettra d’identifier vos points forts et d’établir un plan d’action. Il suffit de dresser un tableau en trois colonnes et lister :
Valérie Behar propose de cadrer sa réflexion autour des axes d’amélioration suivants :
C’est l’occasion de faire le point sur notre capacité à développer et maintenir de bonnes relations professionnelles, à évaluer si on est satisfait des interactions avec les autres : membres de l’équipe, clients ou encore partenaires. On peut aussi évaluer sa propre image et à sa capacité de leadership et management.
Selon Valérie Behar, « Une approche 360° peut apporter beaucoup. Soit de manière formelle, en passant par un coach, soit tout simplement en demandant du feed-back autour de soi pour pouvoir progresser dans le bon sens. » Il s’agit d’une technique de développement personnel qui permet de sonder ses collaborateurs et son entourage professionnel immédiat via un questionnaire d’évaluation.
« Un autre outil, le sociogramme, permet de visualiser en un seul coup d’oeil la cartographie de son écosystème relationnel et de qualifier chacune de ses relations. » ajoute Valérie Behar. Un sociogramme est un graphique qui permet de synthétiser et visualiser les différentes relations entre tous les membres d’un groupe. Le but ? Expliciter les liens d’influence dans un groupe. Cela pourrait vous permettre de mieux comprendre avec qui vous devriez plus communiquer, ou bien à qui vous pouvez demander du feedback.
La réflexion sur le temps alloué à ses diverses tâches et activités est primordiale. Une mauvaise gestion de son temps est souvent source de stress et d’angoisse. Or, c’est une des difficultés majeures rencontrée pour les professionnels, surtout en début de carrière. On peut par exemple se demander :
« Pour la gestion du temps, on se rend vite compte du gaspillage effectué » selon Valérie Behar. Comment y remédier ? « En analysant les coûts/bénéfices de chacune de ses activités lors d’une semaine type. Il est alors judicieux de mettre en avant les tâches qui procurent plus de bénéfices que de coûts et de prioriser celles qui ont le plus de valeur ajoutée. »
Faites le point sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée atteint pendant l’année. En profitant de la rentrée, de ce nouveau départ, pour repartir sur de bonnes bases et atteindre un meilleur équilibre. Il est utile de bien réfléchir à l’espace qu’on aimerait libérer pour sa vie personnelle. Cela passe par l’identification des choses qui nous ont donné de l’énergie, qui nous ont fait du bien, qui nous ont nourri ou ressourcé pendant l’année. Cela peut être un cours de chant ou de théâtre qui vous permet de lâcher prise mentalement. Une séance de boxe hebdomadaire qui vous aide à relâcher les tensions. Ou tout simplement, plus de temps accordé à vos proches ou à vous-même.
L’idée ? S’assurer que son travail trouve sa place dans une dynamique d’épanouissement personnel. En effet, le travail ne doit pas être votre unique source d’épanouissement, cela vous rendra plus vulnérable en cas de coup dur. Trop souvent, le travail devient une façon de s’occuper et de se sentir exister, au risque de finir par combler un vide et de perdre de vue la question du sens. Ce qui laisse la porte ouverte au burn-out.
Selon Valérie Behar : « Le problème sous-jacent auquel nous devons faire face est que dans la vie l’important n’est souvent pas urgent, et l’urgent souvent pas important. Mettre systématiquement au premier plan des sujets professionnels à cause de leur caractère urgent (mais pas nécessairement important) au détriment de sa vie de famille (importante, mais pas urgente), c’est risquer de négliger l’important à court terme et de le mettre finalement en péril sur le long terme. »
Pour cela, il faut donc identifier ce qui est important pour soi et apprendre à distinguer dans son emploi du temps de la semaine ce qui est important de ce qui est urgent, afin d’allouer le temps nécessaire à l’important.
Pour faire le bilan, il faut prendre du recul par rapport à ses valeurs. Ce qui nécessite, au préalable, d’avoir bien identifié les motivations qui vous guident et forment votre boussole interne. Pour les identifier, rien de plus simple :
Vient ensuite le temps de la réflexion :
Par exemple, si l’autonomie figure parmi vos valeurs phares, évaluez la place occupée par cette composante au sein de votre activité professionnelle. Sur l’année passée, avez vous été assez autonome dans vos missions, et votre activité professionnelle en général ou vous êtes-vous senti à l’étroit ? Comment, le cas échéant, avez-vous fait ou pourriez-vous faire pour acquérir plus d’autonomie et de liberté ?
Profitez de cette période charnière pour faire un état des lieux de vos réussites et de vos échecs. Prenez le temps de revenir sur vos objectifs passés, pour faire le point. Il est en effet primordial de prendre le temps de se rendre compte des progrès qu’on fait. Seul, comme en groupe. On a souvent du mal à s’en rendre compte au quotidien.
C’est l’occasion de faire un arrêt sur image et comparer votre situation professionnelle il y a un an, à celle d’aujourd’hui. Vous pourrez ainsi voir où vous vous situez par rapport à vos objectifs. Cela vous permettra également de recenser les victoires que vous avez pu atteindre seul ou en groupe.
Pour Valérie Béhar : « Il est important de rester concentré sur le factuel lorsqu’on s’évalue pour ne pas se juger, ni tomber dans l’auto-flagellation. Reconnaître ce qui a bien marché est essentiel, car plus on s’appuie sur ses atouts, ses ressources, ce qu’on sait faire dans la vie, plus ce sera facile. C’est un cercle vertueux. Et, maximiser les effets que ces appuis peuvent avoir est un énorme bénéfice. »
Attention donc à ne pas tomber dans le jugement pur et dur ou à l’inverse l’extrême clémence envers soi-même. Parce qu’il est si facile de se juger et de se démoraliser… Et pire, de s’empêcher, par peur de l’échec, de trouver un nouvel élan pour la rentrée. Pour prendre du recul, il est donc utile d’évaluer la situation avec un œil extérieur et faire comme si notre situation était celle d’un ami. Et, pour avoir un regard plus neutre, vous pouvez demander l’avis de personnes extérieures ou effectuer une approche 360 mentionnée ci-dessus.
Il ne vous reste plus qu’à tirer les bons enseignements de cet exercice d’introspection et à profiter pleinement de ces périodes, généralement moins chargées, pour faire le point !
- Un article de Welcome to the jungle